La comète a brûlé
Descendant dans les flammes
Les traînées débordées
Qui consumaient mon âme
J’ai brisé de mes mains
Le calice de vœux noirs
Et le miroir sans tain
Où je croyais me voir
Je ne sais plus qu'à peine
Les traits de mon visage
J’ignore jusqu'à la veine
Que piquent mes orages
Mes doigts sont calcinés
Je ne peux plus entendre
Les voix désincarnées
Qui feulaient sous la cendre
Il n'y a plus de porte
À refermer sur mes pas
Pour repousser la cohorte
Des peurs aux dents de rats
Je n'ai plus qu'à retirer ma main,
Il n'y a plus rien à saisir
Dans les rues sales du matin,
J’ai renoncé à fuir.