Mon œil marron* virait au noir
Alors je l’ai affranchi
Sous un bandeau miroir
Ma bouche servile implorait la démence
Alors je l’ai refermée
Ignorant la clémence
Mes mains s’écorchaient sur la corde
Alors je les ai coupées
Jetées dans la discorde
Mon cœur brisé frappait le joug
Alors j’en ai figé le battant
Sous le tempo des fous
Mon âme pleurait ses chants d’esclave
Alors je l’ai vendue
Au marché des épaves.
*marron: esclave fugitif / Marronnage : retour à la vie sauvage d’un animal domestique (Larousse 2013)