Des muridés acides marchent depuis l'aurore
Cohorte ricanant nichée entre nos corps
Leurs gueules parricides rongent avec constance
Les cordes obscures
Où s'entrave la transe
Sous ma chair solitaire tremble l'écho pointu
De trêves sans sommeil
Que fouaillent des griffes nues
Et nos rêves vermeils
Leurs crocs têtus déchirent avec force
Les quelques sanglots
Qui colmataient l'écorce
La horde défend sa terre promise
Et je m'attends à disparaître
Devant l'énergie sauvage
Que met la meute grise
À se repaître
Mon âme ligotée sous la chape
S’épuise en ruades vides
Peureuses tentatives
Où je cherche à me fuir
Sous la miséricorde d'un bourreau noir
Mais jamais nul ne s'échappe
De la souricière du désespoir.