* ou : une variation du reflet de décembre posté sur Alchémy.
Elle s'est arrêtée devant ma porte
Voyageuse de l'aube
Arrivée sans escorte
Et la nuit pétrifiée
Dans les pans de sa robe
Les grelots du carrosse
Par-dessus le linceul
Chantaient l'hymne féroce
Entendu de moi seule
Silencieux métronome
Trois petits coups frappés
Et mon cœur qui se glace
Mes mots dans la buée
Se délitent
Et s'effacent
J'ai saisi mon bagage
Triste ballot rempli
De mes doutes
Et de rage
Et puis je l'ai suivie
Sur la neige le soleil
Semblait nourrir
Son ombre
Prisonnière de merveilles
Son sourire était sombre
Lorsque la nuit se fige
Dans une aube sans forces
Je m'abandonne au vertige
Des grelots
Du carrosse.